Pollution Chine

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On l’appelle air-pocalypse. Ce phénomène de pollution de l’air qui frappe la Chine chaque année et enveloppe les grandes villes dans des brouillards toxiques. Shangai, Peki, Harbin, Chengdu et même Lhassa, la capitale tibétaine sont fortement touchées.
A l’origine de ce brouillard, deux causes principales : d’abord, la production d’électricité notamment pour chauffer la population en hiver. D’autant que 70% de l’énergie chinoise est produite à base de charbon dans plus de 1000 centrales à travers le pays. Une consommation record qui brûle chaque année la moitié de la pollution mondiale.
Mais il y a aussi l’explosion du trafic automobile. En l’espace de 7 ans, le nombre de voitures a triplé dans le pays passant de 21 millions en 2005 à 74 millions en 2011. Aujourd’hui, une voiture fait son apparition dans le parc automobile chinois toutes les deux secondes. Résultat : dans certaines régions, les émissions de monoxyde de carbone, de dioxyde de souffre et d’ammoniaque sont en constante augmentation.
Mais ce sont surtout les particules fines qui inquiètent la population. Les plus redoutables s’appellent PM 2,5. Elles mesurent 2 micromètres et demie, s’infiltrent dans les poumons et leur concentration bas depuis peu tous les records. A Pékin, on a pu enregistrer jusqu’à 671 microgrammes de ces particules par mètre cube d’air. A Harbin, plus au Nord, les 1000 microgrammes par mètre cube ont été franchis. C’est 40 fois plus que le seuil de 25 microgrammes recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Des conséquences lourdes et des actions gouvernementales

Les conséquences sont dramatiques. En 2010, la pollution extérieure aurait fait plus d’un million de morts prématurés en grande partie à cause de cancers du poumon. A l’échelle de la planète, une personne sur trois qui meurt prématurément à cause de la pollution est chinoise. Alors, face à cette catastrophe sanitaire, le gouvernement promet des mesures. A Pékin ou Shangaï par exemple, le nombre de nouvelles immatriculations est limité à 240 ou 100 000 par an.
Concernant l’industrie, les autorités promettent de réduire ces émissions les plus polluantes de 30% en 5 ans. Et pour ce qui est du charbon, sa part dans la production d’énergie devrait passer de 70 à 65% cette année.
Mais ces promesses timides laissent sceptiques car Pékin se heurte aux grandes industries et aux gouvernements locaux pour lesquels l’amélioration de la qualité de l’air est un obstacle au développement économique.
En attendant, la Chine continue de tousser…