Yves Alphé : quand funéraille rime avec écologie

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Triste vérité : inhumation comme crémation ne sont pas des pratiques funéraires en communion avec l’écologie. Heureusement, plusieurs alternatives existent pour allier décès et environnement.

Les procédés traditionnels polluants

La crémation et la pollution atmosphérique

Comme le rappelle Yves Alphé, la crémation concerne un tiers des décès et est en constante augmentation. Toutefois, ce procédé est loin d’être écologique dans la mesure où, en consistant à placer un corps dans les flammes, il consomme de l’essence (27 litres environ pour 1h30). Par ailleurs, la fumée émet, comme tout fumée, du Co2 qui se répand dans l’atmosphère et le corps répand ce que l’on appelle des dioxines. Du mercure peut également s’en dégager, contribuant à la pollution atmosphérique.
Enfin, le corps n’étant pas inhumé seul, il faut compter la ressource en bois nécessaire à l’élaboration du cercueil. En effet, 90 000 mètres cubes d’arbres sont abattus annuellement dans l’Hexagone pour la mise en bière de 540 000 défunts…

L’inhumation et les soins de conservation

Avant l’inhumation ou la crémation du corps, des soins de conservation sont pratiqués sur le défunt. Ceux-ci consistent en l’injection de différents produits dans le corps tels que du formol, du méthanol ; du glycol, du phynol ou encore de l’éosine pour ralentir le processus de décomposition. Ces composés chimiques s’infiltrent dans la terre une fois le corps enterré et polluent alors eau et terre.
Et, là encore, la construction de cercueils (qu’ Yves Alphé vous propose d’ailleurs de découvrir à travers son blog personnel) est responsable d’une consommation non-négligeable de bois.
Ainsi, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’inhumation est davantage polluante que la crémation en raison de la construction de stèle et de l’usage de pesticides et d’eau pour l’entretien du terrain. Elle est ainsi responsable de 10% d’émissions de CO2 de plus que la crémation.
Toutefois, des procédés de funérailles écologiques se développent petit à petit afin que la perte d’un être cher ne rime plus avec pollution de l’environnement, ce que nous allons vous présenter maintenant.

Les alternatives écologiques

Cercueils en carton

Afin de limiter l’abatage des arbres dont nous avons parlé précédemment, une alternative verte existe : il s’agit de cercueils en carton et non en bois. Ceux-ci sont faits à base de papier recyclé et ne contiennent pas de colle polluante. Ces cercueils en carton possèdent, indique Yves Alphé, trois avantages majeurs :
-une consommation de bois divisée par 8 comparé à un cercueil en bois
-un poids largement réduit (10 kg au lieu de 50), ce qui facilite le travail des porteurs
-un système biodégradable non polluant de l’environnement
Par ailleurs, un cercueil en carton présente un avantage économique dans la mesure où son prix est d’environ 350€ contre 800€ pour un cercueil en bois de « premier prix ».
Cependant, en France, le marché du cercueil en carton doit encore faire ses preuves. Mais malgré sa marginalisation, quelques entreprises audacieuses se sont lancées sur ce marché de niche pour faire rimer funéraire avec écologie.