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Une pêche durable est-elle possible ?

Plusieurs associations comme Poiscaille ou Bloom luttent contre le chalutage en eaux profondes si ravageur pour la biodiversité et les poissons les plus rares. Avec cette technique, pour trois poissons pêchés, plus de 100 espèces sont sacrifiées et rejetées mortes à la mer. Parmi elles, des espèces menacées d’extinction, comme le rappelle Maud Fontenoy. Une pêche durable est-elle possible?

Evènement Alternatiba, place de la République à Paris

Au cours de cet évènement, Laure Ducos chargée de projet auprès de l’association Bloom propose une pétition auprès du président de la République pour stopper le chalutage profond et de faire évoluer les pratiques au niveau européen. Le rôle de Bloom est d’alerter à la fois les politiques et à la fois de faire passer des messages scientifiques, d’alerter les citoyens et les consommateurs. Bloom a lancé une pétition brillamment relayée par la blogueuse Pénélope Bagieu en BD. Cette pétition a réunit près de 900 000 signatures. Il faut savoir que le chalutage représente à peine 1% du volume des captures malgré les dommages qu’il cause à l’océan. Le conseil de l’association est de consommer moins de protéines animales, moins de poisson et d’être en faveur d’une pêche durable. Elle n’est absolument pas anti-pêche. Par exemple la pêche à la ligne qui n’est pas parfaite mais est déjà mieux que le chalutage pourrait fournir plus d’emplois, avoir une meilleure rentabilité économique et préserverait les écosystèmes profonds. SystèmeU, Carrefour, Auchan ont concrètement réduit leurs ventes d’espèces profondes mais idéalement Bloom aimerait que l’ensemble des enseignes s’engage définitivement à arrêter toute vente d’espèce profonde. Sabine Rosset, directrice adjointe de l’association, ajoute que Bloom défend la pêche artisanale et les pêcheurs artisans et s’oppose à la surpêche actuelle qui menace la biodiversité.

Découvrons Poiscaille

Charles Guirriec, cofondateur de Poiscaille, nous informe : « L’idée, c’est de faire le lien entre le pêcheur et le consommateur. Poiscaille a 3 valeurs : la transparence. Qui a pêché le poisson, où le plus précisément possible, quand et comment. La deuxième valeur est la qualité : quand nous ramenons le produit dans les 48 heures après la pêche, nous sommes convaincus de ramener du poisson de très haute qualité en ne travaillant qu’avec des petits bateaux qui traitent bien leurs poissons à bord et qui ont le temps de le traiter d’eux-mêmes. La troisième valeur est une approche unique où les pêcheurs sont rémunérés au-dessus du tarif habituel afin d’inciter des comportements de pêcher d’autres espèces qui aujourd’hui sont méconnues, mal valorisées et donc pas capturées. L’objectif final est de pouvoir faire des casiers de prix si on peut en faisant des poissons moins chers et des casiers moins chers pour les gens qui sont moins aisés. »

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