Le fourrage désigne un mélange de végétaux divers, utilisé dans le cadre de l’alimentation des herbivores et notamment des ruminants. Qu’il soit consommé frais dans les pâturages pendant la belle saison, ou qu’il soit servi séché aux animaux pendant l’hiver, le fourrage constitue une denrée indispensable dans l’ensemble du secteur de l’élevage, et plus particulièrement au sein des exploitations laitières et fromagères.
La fabrication du fourrage
Seules les feuilles, les tiges et dans certains cas les racines sont utilisés dans la composition du fourrage. De nombreuses plantes sont sélectionnées selon leur apport nutritif et leur digestibilité par les animaux. Diverses familles végétales peuvent être utilisées : les graminées, les légumineuses, et même les feuilles de certains arbres. Les plantes les plus communément incluses dans la composition du fourrage sont le ray-grass, la luzerne, le trèfle et le maïs fourrager. Grâce à la semence fourragère, les éleveurs peuvent eux-mêmes cultiver leurs plantes fourragères et produire leur propre fourrage, destiné à la consommation par les bêtes durant l’hiver ou bien pour combler aux éventuelles sècheresses pendant l’été.
Le fourrage fabriqué à partir d’herbes sauvages poussant dans les prairies est communément appelé du foin. Le foin a la particularité d’être très parfumé, goûteux et nutritif pour les animaux. Les plantes fourragères subissent généralement un procédé de séchage qui peut s’effectuer de plusieurs façons : naturel, par ventilation artificielle, ou encore par déshydratation. Certains éleveurs préfèrent l’ensilage, une méthode de conservation basée sur la fermentation. Le fourrage obtenu peut ensuite être conservé et consommé par les animaux pendant l’hiver.
L’utilisation du fourrage
Le système digestif des ruminants est fragile, et assez complexe. Il ne digère bien que des aliments riches en cellulose, et leur impose de consommer environ 80 kg de nourriture par jour pour les vaches laitières. L’usage du fourrage est donc devenu indispensable. Il permet à la fois de donner aux bêtes une nourriture facile à digérer pendant l’hiver, et d’assurer la rentabilité des exploitations laitières tout au long de l’année. Pendant l’été, les vaches consomment ce qu’on appelle un « fourrage vert », c’est-à-dire qu’elles mangent directement les plantes fourragères dans les pâturages. Pendant l’hiver, les animaux consomment le « fourrage de conservation » : ce sont les mêmes plantes fourragères de l’été, coupées et séchées selon des procédés divers visant à conserver la richesse nutritive des végétaux.
Afin d’améliorer leurs apports nutritifs et leur goût, certains éleveurs choisissent d’y ajouter du grain. Outre l’aspect alimentaire, le fourrage est particulièrement important dans les exploitations laitières, car sa qualité influe directement sur celle du lait produit par les vaches. Ainsi, certains fromages doivent leur goût et leur parfum à la qualité du fourrage ingéré par les vaches au préalable.
Le fourrage constitue un élément essentiel de l’élevage, et notamment celui des vaches laitières. Réservé non seulement aux bovins, mais également aux ovins et aux équidés, l’utilisation du fourrage est primordial pour le bien-être des bêtes pendant l’hiver, tout comme pour la rentabilité des exploitations sur lesquelles elles sont élevées. Les éleveurs y sont attentifs, et sont nombreux à le cultiver et le produire eux-même.