Maud Fontenoy : la surpêche

surpeche-maud-fontenoyLe temps du poisson à foison est bien révolu. Et pourtant, les êtres humains en consomment chaque année 136,2 millions de tonnes. En 1960, seulement 10 KG de poisson par an et par habitant étaient consommés. Alors, pour satisfaire les besoins et l’appétit de l’humanité, l’homme a mis en œuvre des moyens pour pêcher plus, plus vite et plus loin. Et à ce jeu, il est très fort. Tellement fort qu’il est en train de vider peu à peu les océans. Car contrairement aux poissons, le nombre d’êtres humains ne diminue pas, bien au contraire. Alors qu’en sera-t-il en 2050, lorsque nous serons 9 milliards ? Les filets et chaluts sont si grands que l’on prend ce qu’il vient avant de choisir sur le pont du chalutier ce qui a une valeur marchande. Le reste, environ 40% de la pêche est rejeté à la mer.

Comme il est de plus en plus difficile de trouver des poissons, l’Homme descend de plus en plus profond et laboure aveuglement le fond des océans en embarquant dans ses filets tout ce qui s’y trouve. Tout cela affectant irrémédiablement la biodiversité.
A ce désastre, il faut ajouter les milliers de baleines, dauphins et requins qui finissent leur vie dans les filets chaque année.

Des solutions existent, par Maud Fontenoy

Il existe des solutions ; elles sont politiques, pour faire voter et appliquer des lois encadrant une pêche durable. Elles sont scientifiques, pour renforcer la connaissance sur les espèces et mieux protéger la biodiversité. Elles sont technologiques, pour améliorer les techniques de pêche plus sélectives et moins destructrices.

Et nous, que pouvons-nous faire ? Quelques rappels :
-Acheter du poisson dont les stocks sont jugés satisfaisants par les scientifiques et certifiés par des labels « pêche durable ».
-Se procurer des guides de consommation qui renseignent sur les poissons que l’on peut acheter et ceux que l’on doit éviter.
-Se régaler d’autres espèces moins connues, aussi bonnes et moins exploitées.

Je veux contribuer à une pêche qui répond à mes besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

Maud Fontenoy