La bière et l’écologie, les enjeux selon Jean-Louis Dourcy

Le climat est de nos jours au centre de toutes les préoccupations. Pour le bien de tous, des solutions essaient d’être trouvées. Les raisons de ces inquiétudes sont bien connues de tous et n’épargnent aucun secteur, pas même l’industrie de la bière. En quoi la bière et l’écologie sont-elles liées ? Quels sont les enjeux ?

La bière, nouvelle victime du réchauffement climatique ?

Comme jamais auparavant, les déferlements de chaleur sont de plus en plus fréquents. On assiste à des épisodes de canicule qui se suivent et se multiplient à un rythme effrayant. C’est la preuve irréfutable du réchauffement climatique.

Cette situation, si elle perdure, aura des effets dramatiques sur ce que nous consommons mais, avant tout, sur ce que nous produisons. La façon dont nous vivons s’en trouverait alors changée. En effet, une fois la production agricole affectée par le réchauffement climatique, on pourrait très vite se retrouver en manque de céréales comme l’orge. Or, l’orge est la principale composante de la bière de malt.

Les amateurs de cette boisson ont donc raison de s’inquiéter car il est fort possible que la bière devienne un produit de plus en plus rare. Bien évidemment, cela aura également une incidence sur son coût. Bien évidement, tout cela n’arrivera pas du jour au lendemain, il est donc nécessaire de prendre ces faits avec des pincettes, confie Jean-Louis Dourcy.

Quels sont les prévisions et l’impact du réchauffement climatique sur la production de bière ?

Une étude récemment publiée par des chercheurs britanniques montre que le réchauffement de la planète s’intensifie au fil des ans malgré les précautions prises. À cette allure, sur tout le globe, la production des denrées sera en souffrance.

L’orge étant un élément entrant dans la composition de nombreux produits, la baisse de sa production entraînera alors de sérieuses restrictions notamment celle de la quantité d’orge servant à produire les bières. Cette baisse de la production est estimée à 16 % au cas où les canicules se poursuivent. La conséquence directe sera un accroissement des coûts qui pourraient aller du simple au double.

Les canicules qui sont régulières au point de devenir une norme, rendent laborieuses la production de malt de qualité. Leur influence sur la quantité et la qualité de l’orge réservée à la brasserie pousse les producteurs d’orge à relever de nouveaux challenges.

La mousse étant le premier critère de qualité de la bière, le respect de certaines règles s’impose. Ainsi, pour avoir une bière mousseuse à souhait, la composition en protéines de l’orge qui subit au préalable une torréfaction pour obtenir du malt, est essentielle. Elle va de 9 % à 12 %. Si d’aventure elle venait à être inférieure ou supérieure, vous obtenez une bière sans mousse. Ce type d’orge ne pourra donc pas servir. Il est donc important, pour maintenir la qualité de la bière, que la production agricole soit toujours florissante.

Tous à l’écologie ?

Dans le but de contrer un tant soit peu les sévères dérèglements du climat, l’écologie est au centre de toutes les tactiques envisagées. Il en est de même dans le domaine de la bière où une adaptation est pensée. L’objectif visé est une production aux normes éco-citoyennes. Ainsi, les malteries et les brasseries se mettent au « vert ». Mesures strictes de recyclage, énergies renouvelables, voilà entre autres, les arrangements qui ont été pris depuis quelques années.

Espérons que cela soit suffisant pour donner à la bière, de longues années d’existence.