Si les actions du gouvernement nous ont jusque-là laissé dubitatif, il semblerait qu’il soit « enfin » prêt à s’engager davantage dans la transition écologique. Le gouvernement Macron a récemment revu sa copie au sujet de la consommation d’énergie et de l’écologie.
Voici quelques grandes lignes, concernant les nouvelles ambitions gouvernementales en matière de développement durable et de croissance verte.
Plus d’engagement pour le Fonds vert pour le climat
A la fin du mois d’août a eu lieu le G7, une bonne occasion pour les gouvernements de parler du réchauffement climatique, et de proposer des solutions. Parmi les différents engagements (outre ceux pour stopper les ravages en Amazonie ou en Afrique, ou encore la neutralité carbone), le gouvernement français a annoncé un engagement financier à hauteur de 5 milliards de dollars. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne comptent donc doubler leur contribution pour atteindre cette somme.
Faciliter les projets de rénovation thermique
La nouvelle ministre de la Transition écologie et solidaire Elisabeth Borne, qui succède François de Rugy, veut aider les Français dans leur projet de rénovation énergétique. En effet en France, on retrouve encore de nombreux logements mal isolés, dans lesquels il fait trop chaud l’été et trop froid l’hiver. Le gouvernement les a appelés les « passoires thermiques ». Un phénomène qui pousse les foyers à surconsommer !
En facilitant les projets de rénovation thermique, la ministre souhaite d’ici 2050 rénover l’ensemble des 35 millions de logement du pays au niveau BBC (bâtiment basse consommation). Alors que les chantiers actuellement réalisés plafonnent à 300 000 logements par an, il faudrait désormais en rénover 750 000 pour atteindre cet objectif. Reste-t-il encore à trouver toute la main d’œuvre disponible …
Inciter les entreprises à œuvre pour le développement durable
Emmanuel Macron veut que les entreprises du privé se sentent plus concernés par les sujets environnementaux, et cela commencerait par une mise en place plus importante de dispositifs leur permettant de moins consommer, mais aussi de MIEUX consommer pour produire. Aujourd’hui, les entreprises industrielles ont de nombreuses solutions pour réduire de facto, leur consommation énergétique.
En matière de consommation d’électricité, les industriels peuvent par exemple contracter avec des opérateurs d’effacement d’électrique. Cela leur permet d’ajuster leur consommation électrique grâce à un meilleur équilibre du réseau pendant les pointes de consommation.
En matière d’énergies vertes, les entreprises peuvent investir dans le renouvelable. A ce sujet, 55 entreprises françaises se sont engagées à investir 73 milliards d’euros dans les énergies renouvelables, les technologies bas-carbone, et des pratiques agricoles durables, pour la période 2020 à 2023.
Augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique
Si la production électrique française est peu dépendante des énergies fossiles, il y a des améliorations attendues concernant la consommation. En effet, la part du nucléaire représente aujourd’hui 70% de la production électrique. Le gouvernement a déjà entamé des actions dans ce sens en prévoyant l’arrêt des centrales à charbon en 2022. L’objectif est de baisser à hauteur de 50% la part du nucléaire, et d’augmenter la part des énergies renouvelables à 40%.
Un engagement collectif est donc indispensable pour progresser dans la transition énergétique, aussi bien les collectivités territoriales que les entreprises du privé, et les consommateurs.