Les premières pierres des villes intelligentes sont déjà posées. En effet, des acteurs privés comme publics redoublent d’effort pour rendre la gestion des services de mobilité, de l’énergie ou des déchets plus agile, plus performante et plus durable. Il faut dire que ce marché repose sur des fondations solides selon l’expert Geoffroy Stern.
Un marché aux fondations solides
Tout d’abord, en France, le cadre socio-politique actuel lui est favorable. Les pouvoirs publics apparaissent très volontaires pour réduire les externalités très négatives de nos villes et améliorer leur attractivité. Ensuite des nouveaux usages du numérique entraînent dans leur sillage le développement de nouveaux modèles d’affaires innovants comme Blablacar, Uber ou Drivy dans la mobilité et qui, au passage bousculent les autres entreprises traditionnelles.
Le développement des innovations est un autre moteur de développement pour les villes intelligentes. L’innovation est apportée au niveau des capteurs, des batteries, des réseaux ou encore de l’analyse de données.
Les technologies émergentes
Pour autant, les villes intelligentes sont encore loin d’exprimer tout leur potentiel. Le segment de la mobilité paraît être le seul créneau déjà intelligent. C’est-à-dire en phase de demande-pull. C’est la demande qui joue un rôle déterminant dans l’innovation. En effet, l’offre de services de mobilité est foisonnante et globalement standardisée en zone urbaine, séduisant un nombre élevé et croissant d’utilisateurs. A tel point qu’aujourd’hui, les opérateurs doivent s’adapter aux besoins du marché. A l’inverse, les autres aspects de la ville, tels que le bâtiment intelligent, les réseaux intelligents et la gestion des déchets sont en phase de technologie push. Comme l’indique Geoffroy Stern, ils s’apparentent à des marchés d’offre dont le déterminant majeur et l’évolution technologique suscitée par une entreprise ou une organisation innovante.
Le jeu concurrentiel
Au niveau concurrentiel, Geoffroy Stern explique que la ville intelligente est avant tout un écosystème d’écosystèmes d’entreprises. On y trouve des acteurs applicatifs qui maîtrisent la relation client tels que Veolia, Transdev et Bouygues et d’autres acteurs qui leur fournissent des outils physiques et numériques pour rendre la ville intelligente. Parmi ces acteurs, il y a IBM, Microsoft ou Google, Dassault Systèmes et Atos.