La bière et l’écologie, les enjeux

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Dans un contexte où le climat devient de plus en plus une priorité pour des raisons évidentes, l’univers de la bière, lui aussi, s’applique à passer au vert petit à petit. Et ce, pour l’intérêt général mais aussi pour l’intérêt de la bière elle-même. En effet, la bière aussi pourrait être menacée par le réchauffement climatique. On vous explique pourquoi.

Malteries, brasseries : l’écologie au centre des stratégies

On le voit et on le ressent, le climat subit de drastiques changements. L’univers de la bière doit s’adapter afin d’assurer une production écologiquement responsable. Les organismes de production de bières : brasseries et malteries doivent se mettre au pli. C’est notamment le cas de la Malterie du Château. Jean-Louis Dourcy, son dirigeant, confie que la production écologique fait partie de sa stratégie au quotidien – des mesures « vertes » ont été prises ces deux dernières années (production d’énergie renouvelable, politique strict de recyclage, etc.) et il prévoie également la pose de plus de 10 000 panneaux solaires sur les toits de sa malterie.

 

Le réchauffement climatique néfaste pour la bière

Vers une normalisation des épisodes caniculaires

Les vagues de chaleur et les canicules se répètent et se succèdent à une allure jamais vue auparavant. Ce dramatique constat en dit long en matière de réchauffement climatique et va impacter notre mode de vie sur le long terme, notamment en termes de production. La bière aussi peut être touchée. En effet, la recrudescence de vagues de chaleur va affecter la production de l’ingrédient phare de la bière : l’orge.

Panique chez les buveurs de bière, il semblerait que la boisson phare de la Belgique soit denrée rare dans les années à venir. Non seulement rare, mais aussi plus couteuse.

La bière, vers une baisse de production

Bien que très populaire dans le monde entier, le réchauffement climatique empire au fil des années et rendra la production de celle-ci très compliquée. C’est ce qu’indique une récente étude de scientifiques britanniques.

« Une baisse de la production mondiale d’orge c’est une baisse encore plus grande de la production d’orge consacrée à la bière », confirme Dabo Guan, professeur en économie du changement climatique à l’université d’East Anglia. Ils estiment ainsi que si les événements caniculaires se répètent, cela pourrait entraîner une baisse de production de 16%. Les prix seront donc inévitablement impactés et pourraient doubler suite à ces événements extrêmes.

Les producteurs d’orge brassicole font face à de nouveaux défis dus à la normalisation des épisodes caniculaires, car il est de plus en plus difficile d’atteindre les critères de qualité pour produire une bonne bière.

L’orge est essentielle dans la production de bière. Pour respecter les réglementations de qualité, une bière doit répondre à certains critères, notamment celui d’être mousseuse. « Pour une bière, la teneur en protéines de l’orge qui est torréfiée pour faire du malt doit être comprise entre 9 et 12%. En dessous et au-dessus, l’orge ne peut plus être utilisée parce que la bière ne mousse pas » confie Maxime Costilhes, délégué général de l’Association des Brasseurs de France.

L’agriculture se doit de rester active pour préserver la bonne bière.