De nos jours, le tourisme de masse connaît une ampleur considérable partout dans le monde. Apparu en Europe au XIXᵉ siècle, ce phénomène de masse a rapidement transformé ce secteur culturel en un véritable moteur pour l’économie mondiale. De nombreux touristes optent pour ce concept pour découvrir diverses destinations du monde. Le concept du voyage en groupe a donc de nombreux avantages mais elle impacte grandement l’environnement. Focus pour en apprendre davantage !
La biodiversité n’est-elle pas menacée ?
Le voyage en groupe entraîne une pollution continuelle des sols et des eaux. Cela entraîne en retour, un impact négatif sur la biodiversité. En effet, pour mieux satisfaire les demandes des touristes, il y a une fabrication intensive de produits utilisant des matières chimiques comme les crèmes solaires. Également, il y a une importante quantité d’eaux usées rejetée dans les lieux d’hébergements. En 2018, un pays comme les Philippins, a dû fermer aux touristes, l’île de Boracay durant 6 mois à cause du niveau élevé de pollutions de ses eaux.
Les écosystèmes ne sont-ils pas détruits ?
Le voyage de masse entraîne également la destruction des écosystèmes. En effet, dans de nombreux pays, il y a une modification importante du littoral avec la bétonisation des côtes. Cela a certes permis de construire de nouveaux hôtels, mais tout un écosystème a ainsi été détruit. Les conséquences sur l’écologie sont alors diverses : la disparition des récifs coralliens, l’érosion des baies due aux stationnements des bateaux à moteur transportant les touristes, entre autres. Il faut ajouter à cela, les nombreuses forêts qui sont détruites pour construire davantage d’espace d’accueil pour les touristes.
Le réchauffement climatique n’est-il pas plus important ?
Pour illustrer encore l’impact réel du voyage de masse sur l’écologie, il faut mettre l’accent sur les moyens de transport empruntés. En effet pour voyager, les touristes sont convoyés par avions, par bateaux, par trains, par voitures, etc. Cela ne contribue guère à réduire l’empreinte carbone du secteur touristique nous précise Aissa Hamada. Car généralement ce sont des moyens de transport particulièrement polluants, qui affectent négativement la qualité de l’air. Du fait des importantes émissions de gaz à effet de serre, cela entraîne alors un réchauffement climatique d’ampleur mondial.
Les ressources naturelles ne sont-elles pas surexploitées ?
Avec un nombre croissant de touristes accueillis par les pays, il y a alors une forte hausse des besoins des touristes. Ils ont besoin de se nourrir, d’accéder à l’électricité, au gaz et à l’eau. Les ressources naturelles sont alors exploitées de manière continuelle et à la longue, elles finissent par s’épuiser. Il s’agit donc d’une surexploitation sans précédent, pour mieux satisfaire l’ensemble des besoins de ce phénomène de masse que représente le tourisme en groupe. Dans de nombreux pays, le seuil d’exploitation de nombreuses ressources naturelles a même été dépassé depuis fort longtemps.
Les déchets n’augmentent-ils pas ?
Avec le voyage de masse, il y a une création toujours plus importante de déchets qui polluent la nature. En effet, un secteur comme le tourisme balnéaire, concentre un nombre important (52 %) de détritus jetés en mer Méditerranée. En général, dans de nombreux pays, les déchets plastiques polluent de manière importante les fonds de mer. Cela impacte grandement la biodiversité ainsi que l’écosystème marin. Malheureusement, cette tendance ne semble guère s’inverser, notamment avec les diverses politiques écologiques mises en place.